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- Christophe André, psychiatre La gentillesse est-elle une qualité ou un défaut ?
Souvent citée comme un défaut ou comme peu ou pas assez présente dans notre société, la gentillesse fait débat. Une psychologue nous éclaire sur le sujet. “Trop bon, trop c*n”, la gentillesse est souvent perçue comme une faiblesse dans notre société très axée sur la réussite personnelle. Pourtant, elle peut s’associer à d’autres qualités. Comme le relève le psychiatre Christophe André , dans une vidéo publiée par France Inter : “La gentillesse n’exclut pas la concomitance d’autres qualités. On peut être “gentil et drôle” ou encore “gentil et exigeant”. Une gentillesse “judicieuse et non aveugle” qui a des vertus. Alors, la gentillesse est-elle vraiment une qualité ou un potentiel défaut ? Nous sommes allés à votre rencontre pour vous demander ce que vous en pensiez. Les avis sont plutôt contrastés (voir la vidéo relative, ci-dessous). Nous avons ensuite questionné la psychologue clinicienne et psychothérapeute Claire Petin pour qu’elle nous partage son regard sur le sujet, ainsi que ces retours. Le paradoxe de la gentillesse “Ce qui ressort de ces réponses, c'est que la gentillesse est une qualité valorisée qui peut se transformer en faiblesse, surtout si elle s'accompagne de naïveté. L'expression trop bon, trop c*n évoquée résume bien ce paradoxe. Être trop gentil peut donc parfois se retourner contre soi", pose Claire Petin. Ainsi, certains voient la gentillesse comme un atout, voire une force, quelque chose qui devrait exister bien plus encore : “Je trouve que la gentillesse est tellement importante dans notre monde qui devient de plus en plus méchant tous les jours”, explique un passant. Tout en relativisant sur son aspect permanent. “Je trouve qu’il y a des situations dans lesquelles ça peut être un défaut, si ça passe dans la naïveté”. Ça veut dire quoi être gentil ? “Alors, que veut dire être gentil ? La conception de la gentillesse varie d'une personne à l'autre, influencée par notre éducation et nos expériences passées”, explique Claire Petin. “Chacun de nous a donc une vision unique de ce que signifie être gentil. On peut considérer que la gentillesse est une valeur fondamentale basée sur le respect d'autrui et nécessaire au vivre ensemble, aux côtés de la bienveillance, la compassion, la solidarité et l'altruisme.” La gentillesse et le risque de la manipulation “Parce que nous ne voulons pas paraître méchants, parce que nous avons peur du rejet, parce que nous voulons éviter les conflits et avons besoin de plaire et d'être acceptés à tout prix, nous sommes parfois gentils au point de négliger nos propres besoins, un phénomène connu sous le nom de sociotropie .” Une forme extrême de sociabilité, qui se traduit par un investissement excessif dans les relations interpersonnelles. “Il est essentiel de pouvoir faire preuve de gentillesse avec modération et précaution, car quand elle est excessive, révélant souvent un manque de confiance en soi, elle peut mener à des abus, tant dans la sphère privée que professionnelle. Il ne faut donc pas confondre gentillesse et soumission au risque de se faire manipuler", conclut Claire Petin, avant de résumer : "Pour ne pas être victime de sa gentillesse, il faut trouver un équilibre entre bienveillance envers les autres et respect de soi-même. Soyez donc vigilants." Provient de l'article: La gentillesse est-elle une qualité ou un défaut ?
- Article sur l'affirmation de soi
Un article intéressant sur l'affirmation de soi rédigé par 'université de Sherbrooke. Pour le consulter cliquer sur le bouton et vous serez dirigé vers l'article en PDF.
- Partir ou rester dans ma relation?
Un peu d'humour ne fait pas de mal. Saviez-vous que IA a un sens de l'humour? Est-ce vraiment la représentation de l'indécision? Revenons à la question du début. La question de savoir le bon moment de quitter une relation amoureuse. On pourrait même ce dire, est-ce qu'il y a un bon moment. Cette question est souvent abordée dans la psychothérapie individuelle. Explorons ensemble quelques possibilités de réponses. Raisons de rester Les raisons peuvent varier, mais souvent, elles incluent la peur de la solitude, l'espoir que les choses s'améliorent, ou des sentiments de dépendance émotionnelle. Sans oublier des facteurs comme des enfants, des finances ou des pressions sociales peuvent aussi jouer un rôle. Signes à ne pas négliger dans votre couple Vous imaginez avec une autre personne Vous êtes heureux qua votre partenaire est absent Aucun projet de couple Perte du respect mutuel Vous n'avez pas confiance dans votre partenaire Vous n'êtes pas de bon ami (e) Difficulté à vous confier Sensation d'être coloc Valeurs incompatible Partir sans Hésitation La violence
- Qui est heureux
Le bonheur, cette émotion subjective et délicate à cerner, est souvent décrit comme un sentiment de gratitude et de bien-être émotionnel global. Si des recherches passées ont déjà mis en lumière des traits communs chez les personnes déclarant être heureuses dans la vie, des chercheurs canadiens ont entrepris de sonder les subtilités de cette quête universelle. Selon leurs conclusions, l’épanouissement ne découle pas seulement d’activités passionnantes, mais aussi d’engagements moins plaisants, mais abordés avec un sentiment d’autonomie et de motivation personnelle. Pourquoi certaines personnes sont-elles plus heureuses que d’autres ? C’est la question fondamentale à laquelle Robert J. Vallerand, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les processus motivationnels et le fonctionnement optimal, et professeur à l’Université du Québec à Montréal, a tenté de répondre avec son équipe. Pour cela, les chercheurs se sont penchés sur le quotidien des individus épanouis. Dans une étude antérieure, Vallerand et ses collaborateurs de l’Université du Québec ont exploré la notion de passion au travail. Ils ont défini la passion comme « un fort penchant pour une activité que l’individu aime, qu’il trouve importante et dans laquelle il investit temps et énergie ». Cette étude a révélé que lorsqu’une activité est hautement valorisée, elle devient une part intégrante de l’identité de la personne. Ce processus d’internalisation est appelé « passion harmonieuse » et a été central dans la nouvelle étude visant à comprendre le bonheur dans un cadre plus large. « Nous savons depuis longtemps que la passion, et surtout la passion harmonieuse, contribue au bien-être psychologique. Cependant, nous ignorions si les personnes les plus heureuses sont celles entourées d’activités qu’elles pratiquent avec passion harmonieuse », a déclaré Vallerand à PsyPost. Pour approfondir cette question, Vallerand et ses collaborateurs, dont Jean-Michel Robichaud, Sonia Rahimi et Jocelyn J. Bélanger, ont mené cinq expériences sur plusieurs années, combinant diverses méthodes d’enquête. Les recherches ont impliqué de jeunes adultes principalement situés aux États-Unis et au Canada. Les passions, clé de voûte du bonheur Lors de la première phase de l’expérience, Vallerand et son équipe ont cherché à déterminer si les individus avec un niveau élevé de bien-être psychologique ressentaient de la passion pour plusieurs activités de leur vie, comparativement à ceux ayant un bien-être inférieur. L’échantillon comprenait une cohorte de 409 jeunes adultes, chacun étant interrogé sur sa « passion » pour quatre activités principales : leurs études, leurs hobbies favoris, leurs relations amoureuses et leurs amitiés. Pour mesurer leur bien-être psychologique, les chercheurs ont utilisé trois échelles : la satisfaction, l’épanouissement et le sens de la vie. Les résultats, publiés dans la revue Motivation and Emotion , ont révélé que les participants présentant les niveaux les plus élevés de bien-être psychologique étaient ceux déclarant être passionnés par les quatre activités. Ces données suggèrent que les personnes les plus heureuses sont celles engagées avec passion dans plusieurs domaines de la vie, de manière harmonieuse. L’autorégulation dans la quête du bonheur Lors de la seconde phase de l’étude, les chercheurs souhaitaient savoir si une personne heureuse est généralement passionnée par presque tout et n’importe quoi, ou si sa passion implique seulement des activités agréables. Ils ont pour cela étendu la première expérience en utilisant le même questionnaire, mais en ajoutant des mesures supplémentaires sur l’autorégulation, incluant les corvées et les devoirs. L’autorégulation se définit comme la manière dont une personne se motive pour effectuer une tâche qu’elle juge « moins agréable ». Contrairement à une passion obsessionnelle, où les choix sont souvent influencés par des pressions externes ou l’estime de soi, l’autorégulation implique des actions motivées par des choix personnels. Au total, 516 jeunes adultes ont été recrutés pour cette nouvelle expérience. Les résultats ont été similaires à ceux de la première étude, montrant que les participants les plus heureux étaient passionnés par les quatre activités de la vie. Cependant, les chercheurs ont constaté que les personnes les plus heureuses ne se passionnent pas pour tout. Les participants les plus épanouis réalisaient des tâches d’intérêt faible non pas avec passion, mais avec des niveaux plus élevés de régulation autonome, guidés par des choix et une volonté de responsabilité personnelle. La troisième étude consistait à simuler une journée typique d’un étudiant, incluant des activités académiques et non académiques ainsi que des corvées, telles que le nettoyage. 521 étudiants ont participé au total et chacun a rendu compte de ses émotions et de son bien-être psychologique avant et après la simulation. Les chercheurs ont constaté que, bien que moins significative que dans le cadre des activités agréables, la régulation autonome permettant de réaliser les tâches ménagères était aussi associée à des émotions positives. La quatrième étude s’est concentrée sur les motivations des participants dans la prédiction de leur engagement dans des activités agréables et non agréables. L’échantillon comprenait 526 jeunes adultes qui ont répondu à des questions sur leur orientation motivationnelle, leur passion pour les quatre types d’activités de la vie et leur autorégulation. Les résultats ont confirmé que les personnes ayant une orientation globale autonome manifestaient une passion harmonieuse pour les activités agréables et une autorégulation pour les corvées. Inversement, les participants avec une orientation contrôlée manifestaient plutôt une passion obsessionnelle. Dans la dernière phase de la recherche, l’équipe a évalué comment les expériences quotidiennes, incluant la passion, l’autorégulation et les émotions contribuent au bien-être psychologique à long terme. Pour cela, des questionnaires sur l’orientation globale, la passion pour les activités quotidiennes et l’autorégulation des tâches ménagères ont été effectués par 255 étudiants. Six mois plus tard, ils ont été interrogés à nouveau pour évaluer les changements éventuels dans leurs réponses. Les résultats ont montré qu’au cours de la période de six mois, les expériences quotidiennes prédisaient des changements dans le bien-être général des participants, suggérant que les émotions positives sur le plan quotidien peuvent créer un effet en spirale améliorant le bien-être psychologique à long terme. « Avoir plusieurs activités qui nous passionnent présente certains avantages supplémentaires, car cela évite de devenir obsédé par une seule chose. Se consacrer à plusieurs choses nous protège de la passion obsessionnelle et de ses effets négatifs potentiels », a conclu Vallerand. Il a également expliqué que bien que l’étude ait été limitée par des mesures autodéclarées, il espère utiliser d’autres formes de collecte de données pour les recherches ultérieures. Source : Who’s the Happiest and Why? The role of passion and self-regulation in psychological well-being RJ Vallerand, JM Robichaud, S Rahimi, JJ Bélanger Motivation and Emotion, 1-26
- Comment stimuler les neurotransmetteurs du bonheur ?
La Sérotonine · Alimentation : les aliments riches en tryptophane, un acide aminé précurseur de la sérotonine, peuvent aider à stimuler sa production. Ces aliments comprennent les œufs, les légumineuses, les noix et les graines. · Exercice physique : l'exercice physique stimule la libération de sérotonine. Il est recommandé de faire au moins 30 minutes d'activité physique modérée la plupart des jours de la semaine. · Exposition à la lumière du jour : la lumière du jour aide à réguler les niveaux de sérotonine. Il est recommandé de passer au moins 30 minutes par jour à l'extérieur, en plein soleil ou du moins à la lumière du jour. · Relaxation : les techniques de relaxation , comme la méditation ou le yoga, peuvent aider à réduire le stress et l'anxiété, ce qui peut favoriser la production de sérotonine. La Dopamine · La dopamine est libérée lorsque nous accomplissons une tâche ou que nous recevons une récompense . Alors fixez-vous des objectifs réalistes et travaillez pour les atteindre. Chaque fois que vous atteignez un objectif, prenez le temps de célébrer votre réussite. Soyez fier de vous ! · Passez du temps dans des activités que vous aimez : les activités que vous aimez vous procurent du plaisir et de la satisfaction, ce qui peut stimuler la production de dopamine. Trouvez des activités qui vous passionnent et consacrez-y du temps régulièrement. · L'apprentissage de nouvelles choses est une source de stimulation et de récompense. Cherchez des opportunités d'apprendre de nouvelles choses, que ce soit en lisant, en suivant des cours ou en participant à des activités de formation. L'Ocytocine · Les relations sociales positives favorisent la production d'ocytocine. Passez du temps avec vos proches, que ce soit en famille, entre amis ou avec votre partenaire. · La calinothérapie : les câlins sont un moyen simple et efficace de stimuler la production d'ocytocine. Offrez des câlins à vos proches, ou même à des étrangers. · Le bénévolat : aider les autres est un excellent moyen de se sentir bien et de favoriser la production d'ocytocine. Trouvez une cause qui vous tient à cœur et offrez-vous comme bénévole. L'Endorphines · Faites de l'exercice : l'exercice physique est encore et toujours l'un des meilleurs moyens de stimuler la production d'endorphines. Il est recommandé de faire au moins 30 minutes d'activité physique modérée la plupart des jours de la semaine. · Mangez du chocolat noir : et oui, le chocolat noir contient des substances qui stimulent la production d'endorphines. Choisissez du chocolat noir à 70 % de cacao ou plus, avec modération bien sur ! · La méditation : la méditation est une technique de relaxation qui peut aider à réduire le stress et l'anxiété, ce qui peut favoriser la production d'endorphines. L'Adrénaline · Faites de l'exercice : pas besoin de sauter en parachute ou d’un pont ! L'exercice physique basique est un moyen sain de stimuler la production d'adrénaline. Il est recommandé de faire au moins 30 minutes d'activité physique modérée la plupart des jours de la semaine. · Passez du temps dans la nature : l'exposition à la nature peut aider à réduire le stress et l'anxiété, ce qui peut favoriser la production d'adrénaline. Prenez le temps de vous promener dans la nature, de faire du du vélo ou des calins à des arbres ! · Passez du temps avec des amis : les relations sociales positives peuvent aider à réduire le stress et l'anxiété, ce qui peut favoriser la production d'adrénaline. Passez du temps avec vos amis, que ce soit pour faire une activité ou simplement pour discuter. Le GABA · Faites du yoga ou de la méditation : le yoga et la méditation sont des techniques de relaxation qui peuvent aider à réduire le stress et l'anxiété, ce qui peut favoriser la production de GABA. · Passez du temps dans un environnement calme et relaxant : créez un environnement calme et relaxant dans votre maison ou dans votre bureau. Cela peut inclure des éléments tels que des bougies, de la musique douce ou des plantes. · Prenez des pauses régulières dans votre activité. Vous connaissez maintenant les principaux neurotransmetteurs qui participent à notre bonheur et à notre bien-être personnel. En tenant compte de cela, nous pouvons comprendre quoi faire pour améliorer notre situation. Néanmoins, il existe d’autres facteurs qui peuvent affecter notre humeur. Lorsque cela se produit, il est important de consulter un médecin ou un psychologue pour recevoir un traitement approprié. Note: Le présent article publié sur Psychologue de Montréal ne représente pas un avis du Dr Gauthier psychologue. Cet article est à titre d’information seulement. Nous invitons les lecteurs à s’informer davantage.
- La clé du Bonheur
Article intéressant qui donne des pistes à explorer. La clé d'une "vie heureuse" selon l'université de Harvard : ce que dit la plus longue étude sur le bonheur jamais réalisée Article information Author, Alejandra Martins Role, BBC News 27 février 2023 Ce que vous lisez ci-dessous est bien plus qu'une interview. C'est l'expérience de plusieurs décennies de centaines de personnes sur ce qui compte vraiment dans la vie. Depuis 85 ans, l'université de Harvard (États-Unis) mène l'étude scientifique sur le bonheur la plus longue de l'histoire. L'étude sur le développement des adultes a débuté en 1938 avec environ 700 adolescents. Certains d'entre eux étaient des étudiants de Harvard, d'autres vivaient dans les quartiers les plus pauvres de Boston. La recherche les a suivis tout au long de leur vie, contrôlant périodiquement leurs joies et leurs difficultés, leur état physique, mental et émotionnel. Et maintenant, elle inclut également les partenaires et les descendants des premiers participants. Quel est le résultat le plus surprenant de cette étude ? Il n'est pas surprenant que les personnes qui ont des relations plus chaleureuses soient plus heureuses. C'est logique. Ce qui est surprenant, c'est que les personnes qui avaient des relations plus chaleureuses restaient en meilleure santé physique en vieillissant. La question qui se pose alors est la suivante : comment les relations peuvent-elles vous rendre moins susceptible de développer un diabète de type 2 ou une maladie coronarienne ? D'autres études ont ensuite constaté la même chose et nous avons compris qu'il s'agissait d'une découverte solide. Nous avons passé les dix dernières années dans notre laboratoire à essayer de comprendre comment les relations affectent notre corps et modifient notre physiologie. Quelle est votre meilleure hypothèse ? Le stress est un élément naturel de la vie. Si quelque chose de stressant m'arrive ce matin, il y aura des changements dans mon corps : mon rythme cardiaque augmentera, ma pression sanguine s'élèvera, beaucoup de choses se produisent dans le corps pour faire face à un défi. C'est ce qu'on appelle la "réaction de combat ou de fuite". Mais notre corps est censé revenir à l'équilibre, à la normalité, une fois que le stress a disparu. Une idée que nous avons est que la solitude et l'isolement sont stressants. S'il m'arrive quelque chose qui m'a bouleversé, qui est stressant, je peux rentrer chez moi et parler à ma femme ou appeler un ami, et s'ils savent écouter, je peux sentir mon niveau de stress baisser. Mais si je n'ai personne comme ça, si je suis isolé et seul, ce que nous croyons, c'est que le corps reste dans un faible degré de "réaction de combat ou de fuite". Cela signifie qu'il y aura des niveaux plus élevés d'hormones de stress comme le cortisol qui circulent dans mon sang et des niveaux plus élevés d'inflammation dans mon corps. Et ces facteurs usent et dégradent progressivement les différents systèmes du corps. Ainsi, l'isolement social et la solitude pourraient affecter mes artères coronaires et mes articulations. Vous dites dans votre livre qu'une bonne vie est une vie compliquée, dans laquelle il y a du bonheur mais aussi de la douleur. Le fait d'avoir de bonnes relations nous aide-t-il à mieux gérer les émotions difficiles ? Oui, cela nous aide à mieux gérer les émotions car les relations nous permettent souvent de parler de ce que nous ressentons en premier lieu et d'avoir un sentiment d'appartenance. Nous sommes des animaux sociaux. Nous avons probablement évolué de cette façon parce qu'il est plus sûr d'être dans un groupe. Et le sentiment d'appartenance à un groupe est un moyen d'évacuer le stress. Lorsque vous avez l'impression d'être la seule personne à avoir un problème, vous ne vous sentez pas bien. D'un autre côté, si vous pouvez parler à d'autres personnes qui ont le même problème, vous vous sentez moins seul. C'est un sentiment très puissant et nous pensons que c'est un important régulateur de stress. Dans votre livre, vous parlez de l'importance de maintenir une "aptitude sociale". Qu'est-ce que cela signifie ? Nous avons inventé cette expression pour la rendre analogue à la forme physique, car nous avons constaté que prendre soin de nos relations, c'est comme faire travailler un muscle. Si nous restons assis toute notre vie, nos muscles s'atrophient. De la même manière, en examinant les vies des participants à l'étude, nous avons constaté que les bonnes relations peuvent s'atrophier non pas en raison de problèmes, mais à cause de la négligence. Ce que nous avons commencé à voir, c'est que si vous prenez activement soin de vos relations de la même manière que vous prenez soin de votre corps, ou d'une plante dans votre maison, ces relations restent fortes. Vous mentionnez dans votre livre plusieurs suggestions pour nourrir ou dynamiser une relation. L'une d'elles consiste à "reconnaître quelqu'un lorsqu'il fait quelque chose de bien". Que voulez-vous dire ? Nous sommes très doués pour prêter attention à ce que nous n'aimons pas et à ce qui est mal. Et avec les autres, nous avons tendance à être très attentifs à ce qui nous dérange ou nous offense, lorsque quelqu'un fait quelque chose que je trouve mal. Mais nous considérons souvent comme acquises les choses que les gens font bien. Par exemple, ma femme adore cuisiner et prépare le dîner la plupart des soirs. Et je dois me rappeler de ne pas considérer cela comme acquis. De la même manière, je m'occupe de tout ce qui touche à la technologie, et elle doit se rappeler qu'il faut beaucoup de travail pour que les choses fonctionnent. Il s'agit donc d'une forme de pratique de la gratitude, où nous nous demandons : à quoi ressemblerait ma vie si cette personne ne faisait pas ces choses ou si cette personne n'était pas dans ma vie ? C'est ce dont nous parlons lorsque nous disons "reconnaître que quelqu'un est bon", faire quelque chose qui, si cette personne ne faisait pas partie de votre vie, vous rendrait malheureux. Et exprimer cette gratitude. Une autre suggestion pour nourrir les relations est de maintenir une "curiosité radicale". De quoi s'agit-il ? Lorsque nous sommes avec quelqu'un depuis longtemps, que ce soit un conjoint, un membre de la famille ou un ami, nous supposons que nous connaissons cette personne. Des études ont été menées sur la façon dont nous sommes à l'écoute des sentiments d'une autre personne. Elles montrent que, surtout lors de la première rencontre, nous sommes très attentifs aux sentiments d'une autre personne. Mais une fois que nous sommes ensemble depuis cinq, dix ou vingt ans, nous savons beaucoup moins ce qu'elle ressent. On pourrait penser que c'est l'inverse, que plus nous sommes ensemble depuis longtemps, plus nous savons ce qu'ils ressentent, mais ce qui se passe, c'est que nous commençons à supposer que nous connaissons l'autre personne. Il s'agit donc de renverser la situation et d'être curieux. Dans une autre conférence, vous avez mentionné un exemple de curiosité radicale avec votre épouse... Je suis avec ma femme depuis 37 ans. Et ce que je fais, c'est me demander : comment puis-je redevenir curieux de qui elle est en ce moment, aujourd'hui ? Comment puis-je rester curieux ? Cela a à voir avec une instruction d'un de mes professeurs de méditation zen. Dans la méditation zen, on s'assoit sur un coussin et on médite encore et encore. J'ai médité des milliers de fois. L'instruction consiste à se demander, tout en faisant quelque chose que l'on a fait des milliers de fois, ce qu'il y a ici que l'on n'a jamais remarqué auparavant. Vous pouvez le faire même en vous brossant les dents. Si je vous demande quelle dent vous brossez en premier, je parie que vous n'avez pas à y penser, car vous le faites automatiquement. Vous pourriez donc aujourd'hui, lorsque vous vous brossez les dents, le faire avec une curiosité radicale. Pourriez-vous nous faire part d'une chose que vous avez remarquée chez votre femme après plus de 30 ans de vie commune ? J'ai découvert, par exemple, qu'elle a commencé à porter des boucles d'oreilles en argent au lieu de celles en or comme avant, que ses cheveux sont maintenant gris au lieu d'être bruns. C'est une petite chose, mais c'est quelque chose que je n'avais pas remarqué. Peut-être que certaines personnes lisant l'interview ont l'impression de ne pas avoir "une bonne vie" parce qu'elles n'ont pas beaucoup d'amis... Le nombre a-t-il de l'importance ? Oui, mais c'est quelque chose de très individuel. Certains d'entre nous sont très timides et pour ces personnes, avoir beaucoup de monde autour d'elles est stressant. D'autres personnes plus extraverties, en revanche, ont besoin de beaucoup de monde dans leur vie et cela leur donne de l'énergie d'être avec beaucoup de gens. Une personne timide peut avoir besoin d'une ou deux relations proches. En avoir plus pourrait être stressant et épuisant. Mais la personne extravertie peut vouloir avoir beaucoup, beaucoup de relations. Chacun d'entre nous doit donc déterminer par lui-même quelle quantité d'activité sociale est bonne pour lui et pour sa vie. De nombreuses personnes pourraient penser : "J'essaie de prendre soin de mes amitiés, mais c'est toujours moi qui passe les appels, qui écoute". Conseilleriez-vous à ces personnes de parler ouvertement à leurs amis de ce qu'elles ressentent ? Oui, je pense que ce serait bien, car certaines personnes ne s'en rendent pas compte. Vous pouvez dire à un ami : "C'est toujours moi qui t'appelle. J'aimerais que tu m'appelles de temps en temps ou que tu m'invites à prendre un café". Mais il y aura toujours des gens qui ne le feront jamais. Je dirais donc que cela ne signifie pas que vous devez couper vos liens d'amitié avec ces personnes. Mais vous pouvez aussi trouver d'autres amitiés qui sont plus mutuelles. Aujourd'hui, de nombreux échanges sont virtuels grâce aux réseaux sociaux. En termes de relations, quelle est la meilleure façon d'utiliser les réseaux sociaux ? Ce n'est pas ma recherche, mais il y a des études qui en parlent et les premiers résultats indiquent que la façon dont nous utilisons les réseaux sociaux a vraiment de l'importance. Si nous les utilisons activement pour entrer en contact avec d'autres personnes, cela augmente notre bien-être. Et l'exemple que j'aime utiliser est celui d'un de mes amis qui, pendant son confinement en raison de la pandémie, a repris contact sur Facebook avec ses amis de l'école primaire. Maintenant, ils prennent un café virtuel tous les dimanches matin sur Zoom. Et ils passent des moments merveilleux à parler de leur vie et de leur enfance. C'est un exemple de réseau social actif et tout le monde en est plus heureux. D'autre part, il y a l'utilisation passive des médias sociaux lorsque nous consommons les flux Instagram des autres ou leurs pages Facebook où ils postent toutes ces belles images de leur vie. Parce que nous ne postons pas de photos de quand nous sommes malheureux. Et cela peut donner l'impression aux autres personnes qui regardent ces images que "tout le monde a une belle vie et que je suis le seul à avoir des difficultés". Ce genre de consommation passive des médias sociaux nous fait nous sentir plus mal et les adolescents sont particulièrement vulnérables à cela. Très vulnérables. Donc, étant donné que les médias sociaux ne vont pas disparaître, ce que nous pouvons faire, c'est de les utiliser plus activement pour entrer en contact avec d'autres personnes et ne pas nous contenter de regarder passivement ce que les autres publient, ce qui est terrible pour nous. Un mot qui n'apparaît pas beaucoup dans le livre est le regret. Certains y sont confrontés lorsqu'ils atteignent une certaine étape de leur vie et pensent, par exemple, qu'ils auraient pu mieux comprendre quelqu'un. L'étude nous apprend-elle quelque chose sur la façon de gérer le regret ? Lorsque les participants ont atteint l'âge de 80 ans, nous leur avons posé la question suivante : lorsque vous faites le bilan de votre vie, que regrettez-vous le plus ? Et il y avait deux grands regrets. Le premier était : "J'aurais aimé ne pas passer autant de temps au travail et passer plus de temps avec les personnes qui me sont chères". Il y a donc une raison à ce cliché bien connu selon lequel "personne sur son lit de mort ne souhaite avoir passé plus de temps au bureau". L'autre regret particulièrement exprimé par les femmes est le suivant : "J'aurais aimé ne pas passer autant de temps à me préoccuper de ce que pensent les autres". Ainsi, si les gens se demandent quels regrets je voudrais éviter, la réponse pourrait être qu'il faut passer suffisamment de temps avec les personnes auxquelles on tient et ne pas passer autant de temps à s'inquiéter de ce que pensent les autres. Vous parlez de la façon d'éviter les regrets, mais que faire lorsqu'ils sont déjà présents ? Pour gérer les regrets, il ne sert à rien d'être en colère contre soi, de s'en prendre à soi-même. La seule utilité du regret est qu'il nous informe sur ce que nous aimerions faire différemment à l'avenir. Utilisez le regret pour tirer le meilleur parti de la vie qui vous attend. Il y a un chapitre dans le livre intitulé "Il n'est jamais trop tard". Quel est le principal message que vous voulez faire passer avec cette phrase ? Certaines personnes m'ont dit : "C'est trop tard pour moi. Je ne suis pas doué pour les relations. Cela n'arrivera jamais dans ma vie". Certaines des personnes qui disent cela ont la vingtaine et disent que c'est trop tard pour elles, et d'autres personnes qui disent cela sont plus âgées. Mais ce que nous voyons dans les histoires du livre, qui sont tirées de vies réelles, c'est que les gens trouvent des liens qu'ils n'attendaient pas à différents moments de leur vie, que ce soit avec leurs parents ou avec leurs enfants. Mais ce que nous voyons dans les histoires du livre, qui sont tirées de vies réelles, c'est que les gens trouvent des liens qu'ils n'attendaient pas à différents moments de leur vie, qu'il s'agisse de liens amoureux ou d'amitiés. Donc, à ceux qui pensent que ces choses ne leur arriveront jamais, nous disons "vous n'avez aucun moyen de savoir". Le message est que cela vaut la peine d'y travailler, car à tout moment de la vie, vous pouvez créer de nouvelles et bonnes connexions. Vous êtes un maître zen, la méditation a-t-elle joué un rôle important dans votre vie ? Elle a joué un grand rôle. La méditation zen consiste à apprendre ce que c'est que d'être en vie. On devient beaucoup plus familier avec l'expérience de regarder une fleur pendant cinq minutes, ou de manger un repas en pleine conscience, en savourant chaque bouchée. Il s'agit vraiment d'une immersion profonde dans l'expérience de la vie. Et cela correspond très bien à l'étude de toutes ces vies. Parce que c'est une manière différente d'étudier l'expérience d'être humain. De même, dans mon travail de psychiatre, j'ai le privilège d'écouter les gens parler en détail de leur vie. Et tout cela est pour moi un travail fascinant. Ce sont toutes des façons différentes d'apprendre sur l'expérience humaine. Dans le livre, vous affirmez que l'attention est la forme la plus fondamentale de l'amour et il y a une belle phrase : "Une bonne vie n'est pas la destination mais le chemin et avec qui vous marchez....". Et ce faisant, seconde après seconde, vous pouvez décider à quoi et à qui vous accordez votre attention". Pouvez-vous nous parler de ce pouvoir que nous avons de choisir à chaque instant ce à quoi nous accordons notre attention ? C'est une citation de l'un de mes maîtres zen. Il s'appelle John Tarrant et oui, l'une des choses que nous savons, c'est que notre attention est une chose pour laquelle les gens se battent. Ces écrans que nous aimons tant sont conçus pour nous captiver, car les gens gagnent de l'argent en captant notre attention et en la conservant. Aujourd'hui plus que jamais, la voie de la moindre résistance consiste à rester devant nos écrans en permanence. La question est donc : pouvons-nous être intentionnels et détourner notre attention de ces écrans vers les personnes qui nous sont chères ? Linda Stone a écrit sur ce qu'elle appelle "l'attention partielle continue", c'est-à-dire que nous nous accordons de plus en plus d'attention les uns aux autres, et c'est un problème. Je veux dire, je vous parle mais je suis en train de regarder mon écran. Nous voulons attirer l'attention sur ce point. Réfléchissez à qui vous tenez et pourriez-vous leur accorder toute votre attention en ce moment ? C'est la question que nous devons nous poser. Avec le privilège que vous avez eu d'étudier toutes ces vies, diriez-vous que si quelqu'un a eu une enfance très troublée ou a été confronté à d'autres périodes très difficiles, il existe une résilience chez les gens, la capacité de trouver en nous les ressources pour nous en sortir et nous épanouir ? Je pense qu'il existe un instinct d'épanouissement, de survie. Nous essayons tous d'être heureux. L'une des raisons pour lesquelles ma conférence TED est devenue virale, comme quelqu'un me l'a dit, n'est pas que je sois beau. C'est que tout le monde veut être heureux. Et donc il y a cette volonté d'essayer de trouver des moyens de s'épanouir. Je pense qu'il y a une énergie en chacun de nous qui recherche cela et c'est une bonne chose. C'est probablement la raison pour laquelle, bien que je puisse être très pessimiste quant à la direction que prend le monde, je pense que les gens ont toujours été comme ça. Et puis ils ont trouvé leur chemin vers de nouvelles possibilités, c'est quelque chose qui fait partie de nous. Dans votre cas personnel, quels sont les éléments de base d'une bonne vie ? C'est être impliqué dans des activités qui me tiennent à cœur et qui ont un sens pour moi. Ma recherche, mon travail de psychiatre, mon zen, ces choses comptent beaucoup pour moi. Et par exemple, je tiens à vous parler maintenant. Si je le fais, c'est parce que je tiens beaucoup à ce que ces idées atteignent les gens. Cela a du sens pour moi. Pour moi, une bonne vie, c'est avoir des activités qui ont du sens pour moi et les faire avec des gens qui m'aiment et qui m'aiment. Vous terminez le livre par un appel à l'action, qu'inviteriez-vous les gens à faire lorsqu'ils auront fini de lire cet entretien ? Je leur dirais : pensez à quelqu'un qui vous manque, à quelqu'un avec qui vous ne vous sentez pas connecté autant que vous le souhaiteriez, ou à quelqu'un dont vous voulez vous assurer qu'il sait que vous pensez à lui. Envoyez-lui un SMS ou un e-mail, ou appelez-la et dites-lui simplement "Bonjour, je pensais à toi et je voulais te contacter". Faites-le et voyez ce qui vous revient. Si vous faites cela, vous serez surpris du nombre de personnes qui seront ravies que vous les ayez contactées. Alors faites ce petit pas maintenant, il vous faudra quinze secondes pour le faire. Tiré de La clé d'une "vie heureuse" selon l'université de Harvard : ce que dit la plus longue étude sur le bonheur jamais réalisée - BBC News Afrique Cet article n'est pas représentatif de la pensé exacte de Dr Gauthier, psychologue. Il représente la recherche de Robert Waldinger : "Suivre les mêmes personnes depuis leur adolescence jusqu'à leur vieillesse et leur mort est quelque chose qui n'a jamais été fait auparavant".
- Citation sur le sens de la vie
Les citations inspirantes « Nous vivons dans un Univers étrange et merveilleux. Il nous faut une imagination extraordinaire pour pouvoir apprécier son âge, sa dimension, sa violence et même sa beauté. Et la place que nous occupons, nous, êtres humains, au sein de ce vaste cosmos peut sembler vraiment insignifiante. Si bien que nous tentons de donner un sens à tout cela, nous tentons de comprendre comment nous nous intégrons à l'ensemble. » Stephen Hawking « Il n'y a que deux façons de vivre sa vie : l'une en faisant comme si rien n'était un miracle, l'autre comme si tout était un miracle. » Albert Einstein « Le sens de la vie est la plus pressante des questions. » Albert Camus « Nous avons autant besoin de raisons de vivre que de quoi vivre ». Abbé Pierre « L'élément tragique pour l'homme moderne, ce n'est pas qu'il ignore le sens de sa vie, mais que ça le dérange de moins en moins. » Vaclav Havel « Les deux jours les plus importants de votre vie sont le jour où vous êtes nés et celui où vous avez compris pourquoi. » Mark Twain « Plus nous aurons donné de sens à notre vie, moins nous éprouverons de regret à l’instant de notre mort. » Dalaï Lama « Dans l'histoire d’une vie, on n’a jamais qu’un seul problème à résoudre, celui qui donne un sens à notre existence et impose un style à nos relations. » Boris Cyrulnik « La vie ressemble à un conte ; ce qui importe, ça n'est pas sa longueur, mais sa valeur. » Sénèque « Qui éveille la vie chez les autres contribue à donner un sens à la vie. » Anselm Grün « Un homme qui réalise l'ampleur de la responsabilité qu'il a envers un être humain qui l'attend, ou vis-à-vis d’un travail qui lui reste à accomplir, ne gâchera pas sa vie. Il connaît le «pourquoi» de cette vie, et pourra supporter tous les «comment» auxquels il sera soumis. » Viktor Frankl
- ESTIME DE SOI
Qui est Christophe André? Christophe André, un psychiatre français renommé, a beaucoup écrit sur l'estime de soi. Dans son livre "S'estimer et s'oublier" , il explore comment développer une estime de soi saine et équilibrée. Il insiste sur l'importance de la bienveillance envers soi-même et sur le fait que l'estime de soi n'est pas figée, mais peut être nourrie tout au long de la vie
- La solitude est un sentiment déplaisant
Que signifie le sentiment déplaisant de la solitude? La solitude peut être un état, c’est-à-dire le fait d’être physiquement et socialement seul. La solitude est également un sentiment pouvant signifier que nos relations interpersonnelles ne répondent pas à nos besoins. Malgré le nom de ce sentiment, nous n’avons pas toujours à être seuls pour nous sentir seuls. Le sentiment de solitude peut effectivement apparaître lorsque nous nous sentons seuls, non désirés ou isolés. Par exemple, il peut survenir lorsque : Nous sommes en présence de beaucoup de gens, mais ne nous sentons pas vraiment à notre place ou compris. Nous sommes entourés de beaucoup de gens, mais n’avons pas le soutien ou les relations que nous désirons. Nous perdons une personne importante dans notre vie, comme un partenaire, un membre de notre famille ou un ami proche. Nous sommes seuls, mais désirons être avec d’autres personnes. Une certaine forme de soutien social est importante pour notre bien-être. Les gens se satisfont de différents types de cercles sociaux, d’amis et de relations selon leurs besoins. Si vous vous sentez soutenu et compris, vos relations se portent probablement bien. En revanche, si vous vous sentez seul, vos relations peuvent peut-être comporter certaines lacunes. Si vous vous sentez seul en raison d’un manque d’amis, vous n’êtes pas le seul dans cette situation. Environ un Canadien sur quatre affirme qu’il n’est pas satisfait du nombre d’amis qu’il a. Comment puis-je composer avec le sentiment de solitude? S’il n’est pas pris en charge, le sentiment de solitude peut s’aggraver. Par exemple, la solitude peut vous donner l’impression que vous n’êtes pas à votre place là où vous vous trouvez, ce qui fait en sorte qu’il vous est ensuite plus difficile d’établir des relations. Cela peut vous mener à vous isoler, vous faisant ainsi sentir encore plus seul. Le sentiment de solitude peut être pénible, mais il est possible d’y remédier. Lorsque vous remettez en question votre sentiment de solitude ou commencez à apporter des changements dans votre vie, le cycle de pensées négatives relié à la solitude commence à se briser. Demandez-vous pourquoi vous vous sentez seul Vous sentez-vous seul parce que vous n’avez personne autour de vous? Vous isolez-vous des autres? Vous sentez-vous seul même lorsque vous êtes en présence d’autres personnes? Comprendre votre situation vous permet d’agir de la façon qui vous convient le mieux. Comme ce n’est pas toujours facile, envisagez de parler avec un professionnel de la santé si vous avez besoin d’aide. Évitez de vous comparer aux autres En observant les autres, il est possible que nous nous sentions exclus. Les médias sociaux, en particulier, peuvent nous donner l’impression que tout le monde est entouré d’amis sauf nous. Or, gardez en tête que les médias sociaux ne présentent qu’une sélection contrôlée d’images. Les gens veulent en effet que l’on ne voie que leur bon côté, mais les apparences peuvent être trompeuses. N’oubliez pas que nous pouvons être entourés de gens et nous sentir tout de même seuls. Avoir l’impression que vous n’êtes pas aussi bien que d’autres n’est donc qu‘une impression, pas la réalité. Donnez-vous du temps, particulièrement lors de périodes de gros changements Il est normal de se sentir seul durant des périodes de transition, par exemple lorsque nous commençons à fréquenter une nouvelle école, que nous déménageons dans une nouvelle ville ou que nous entamons ou quittons un emploi. Lorsque vous êtes dans une période de transition, cela peut prendre du temps pour vous intégrer dans un nouveau milieu et y faire votre place. La solitude peut alors n’être que temporaire. Examinez la situation dans son ensemble D’autres aspects plus difficiles de votre vie peuvent accentuer le sentiment de solitude. Par exemple, des problèmes de santé mentale tels que la dépression ou l’anxiété sociale peuvent engendrer beaucoup de pensées négatives faisant en sorte qu’il vous semble plus facile d’éviter des occasions de socialiser. D’autres problèmes de santé peuvent rendre les interactions avec les autres plus difficiles et vous donner le sentiment d’être isolé. Il importe donc, dans certaines situations, de gérer les difficultés relatives à d’autres aspects de votre vie pour réduire en partie le sentiment de solitude. Trouvez une façon de profiter du temps où vous serez seul Passer du temps seul peut être une occasion de pratiquer un passe-temps, de développer une nouvelle compétence, de lire un bon livre, d’écouter de la musique ou de connecter avec la nature. Toutefois, si des pensées négatives surgissent fréquemment lorsque vous êtes seul, envisagez de parler avec un professionnel de la santé mentale. Travaillez sur vos relations sociales Voici des conseils pour vous aider à combattre l’isolement social et à établir et maintenir les relations sociales dont vous avez besoin : Soyez stratégique. Réfléchissez aux types de relations que vous désirez entretenir. Par exemple, si vous préférez discuter avec d’autres personnes, cherchez des occasions de rencontrer des gens dans de petits groupes. Si vous désirez obtenir du soutien par rapport à un problème particulier, cherchez des groupes d’entraide ou des organismes spécialisés. Utilisez également vos intérêts ou compétences à votre avantage. Par exemple, si vous aimez le sport, joignez-vous à une équipe sportive, participez à une course ou adhérez à un club pour rencontrer des gens qui partagent déjà cet intérêt avec vous. Prenez votre temps. Bâtir sa confiance en soi est un processus continu. Donnez-vous des défis réalistes. Si vous vous sentez très isolé, le simple fait d’apprendre à être à l’aise dans des endroits publics, comme un café fréquenté, peut constituer une première étape. Soyez actif et patient. Établir des relations prend du temps. Cela peut être terrifiant au début, mais essayez d’entamer des conversations ou de trouver des occasions pour passer du temps avec d’autres personnes. Il est possible que vous ayez besoin de temps pour vous sentir proche des autres et comme faisant partie du groupe. Vous ne serez pas l’ami de tout le monde, et c’est normal. Vous ne vous entendrez probablement pas avec toutes les personnes que vous rencontrerez. Cela ne reflète pas votre valeur, mais signifie simplement que vous n’avez pas encore rencontré le groupe ou les personnes qui vous conviennent. Visez des relations saines. Si vous ne vous sentez pas écouté dans vos relations, acquérir des techniques d’affirmation de soi peut vous aider à exprimer vos besoins de manière respectueuse. Or, à l’inverse, si tout tourne autour de vous et vos besoins, votre relation pourrait en souffrir. L’autre personne est un partenaire égal et ses besoins sont aussi importants que les vôtres. Déterminez les obstacles et surmontez-les. Est-ce que quelque chose s’interpose entre vous et les relations ou les activités que vous désirez poursuivre? Par exemple, devoir s’occuper d’un enfant pour de nouveaux parents ou des préoccupations relatives au transport ou à la mobilité pour des personnes âgées peuvent être des obstacles à une vie sociale. Si vous ne pouvez pas trouver de solution facilement, demandez de l’aide. Un membre de votre famille est peut-être prêt à prendre soin de votre enfant et une organisation communautaire peut vous aider avec le transport. Entretenez vos relations familiales. Si vous avez une relation bénéfique et bienveillante avec des membres de votre famille, réfléchissez à des façons de maintenir ou de resserrer ces liens. La distance et d’autres facteurs peuvent faire en sorte que vous ne vous voyez pas souvent en personne, mais des appels téléphoniques, des vidéoconférences, des courriels et d’autres modes de communication peuvent vous aider à garder le contact. PRÉCISION: Ceci n'est pas un avis, une recommandation, ou une solution. Cet article a été tiré du site web de Composer avec le sentiment de solitude - CMHA National de l'Association canadienne pour la santé mentale. Si vous avez besoin d'aide veuillez communiquer avec une professionnel de la santé mentale.
- La fonction de la cohérence et incohérence dans notre vie
Que veut dire être cohérent et l'inverse être incohérent? Être cohérent, un rapport entre ce que nous pensons et ce que nous faisons. C’est une manière de garantir notre bien-être psychologique. Être en accord avec soi. Préserver nos valeurs et faire en sorte qu'elles guident notre comportement et notre parole. L’un de nos principaux besoins est de préserver cette harmonie entre ce que nous disons et ce que nous faisons, entre ce que l’expérience nous a enseigné et ce que nous demande le moment présent. Même si imprécis, le langage quotidien l’exprimerait ainsi ‘aligne tes bottines avec tes babines’. Pourquoi est-ce si facile en apparence mais en réalité difficile à respecter. Carl Rogers, un psychologue humaniste, a été l’un des premiers à approfondir le principe de congruence ou cohérence. En 1950, il a défini le concept par une association entre l’expérience et la conscience. Pour ainsi dire, c’est le résultat de notre expérience vécue et de ce qui a été garder en souvenirs en apprentissage, pour agir ensuite en fonction de cet apprentissage, de valeurs, de sentiments et de désirs. Si Rogers s’est intéressé à l’approfondissement de ce concept, c’était pour une raison. Ce qu’on peut souvent voir en thérapie, c’est l’incohérence, la distance entre ce dont on a besoin et ce qu’on fait pour soi. Les personnes sont nombreuses à avoir recours à une thérapie parce qu’elles sentent qu’elles se sont éloignées de leur “moi idéal”. Leur réalité a perdu du sens ; elles voient une différence flagrante entre ce qu’elles veulent et ce qu’elles font, entre ce qu’elles sentent et ce qu’elles reçoivent. Quand la cohérence est oubliée ou négligée, apparaît un mal-être et de la souffrance. C’est le bon moment de s'occuper de cette sensation désagréable. “La bonne vie est un processus, non pas un état de l’être. C’est une direction, pas un destin.” -Carl Rogers-
- L'art d'aimer selon un psychanalyste?
Erich Fromm et l'art d'aimer "L'amour n'est possible que si deux personnes communiquent entre elles à partir du centre de leur existence. Qu'il y ait harmonie ou conflit, joie ou tristesse, c'est secondaire par rapport au fait fondamental que deux personnes se rejoignent à partir des profondeurs de leur existence, qu'elles ne font qu'un l'une avec l'autre en ne faisant qu'un avec elles-mêmes, sans fuir leur propre réalité. Il n'y a qu'une seule preuve de la présence de l'amour : la profondeur de la relation, la rivalité et la force de chaque personne." La révolution de l'amour est, pour Erich Fromm (1900-1980) - une des grandes figures de l'école de Francfort et lecteur averti de Freud et Marx, l'unique alternative à la destruction de l'humanité. Une psychanalyse adaptée au social, un socialisme humanitaire, une grande confiance dans l'homme qui peut construire une société différente, fondée sur le respect de la vie et sur l'amour, telles sont les idées maîtresses de cet humaniste, C'est le propos de son Art d'aimer: un art, l'art même qui fait l'homme libre. « Moins
- Anxieux?
Les symptômes anxieux · Les troubles anxieux sont les troubles mentaux les plus courants dans le monde ; en 2019, 301 millions de personnes en étaient atteintes. · Les troubles anxieux touchent davantage les femmes que les hommes. · Souvent, les symptômes de l’anxiété apparaissent pendant l’enfance ou l’adolescence. · Une personne touchée sur quatre, environ, reçoit un traitement contre ces troubles. Les troubles anxieux peuvent entrainer d'autres symptômes · des difficultés à se concentrer ou à prendre des décisions ; · de l’irritabilité, des tensions ou de l’agitation ; · de la nausée ou une détresse abdominale ; · des palpitations cardiaques ; · de la transpiration, des tremblements ou des frissons ; · des problèmes de sommeil ; · un sentiment de danger imminent ou de panique, l’impression de ne pas avoir d’issue. Les troubles anxieux accroit le risque de dépression et de troubles liés à l’usage de substances psychoactives, ainsi que le risque de pensées et de comportements suicidaires.